Promouvoir la coopération entre l’Afrique et l’Europe en matière de recherche et d’innovation dans le domaine des énergies renouvelables
Kokouvi Edem N’TSOUKPOE de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) a participé activement au Forum des parties prenantes LEAP-RE 2024, qui s’est tenu du 6 au 12 octobre. Le forum, un événement clé pour encourager la coopération entre l’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE) dans le domaine des énergies renouvelables, a rassemblé les parties prenantes pour discuter des défis urgents et des opportunités dans le domaine des énergies renouvelables et de la durabilité.
Les principaux objectifs de la mission de N’TSOUKPOE étaient de contribuer aux discussions sur la transition énergétique, de renforcer la collaboration entre les partenaires africains et européens dans le domaine de la recherche sur les énergies renouvelables et de participer à l’assemblée générale du consortium LEAP-RE. En outre, N’TSOUKPOE a dirigé un module solaire thermique dans le cadre du programme d’été RE-School et a joué un rôle clé dans le travail des partenaires du « pilier 2 » de LEAP-RE et du groupe de travail SETADISMA, en examinant les réalisations et en planifiant les futures étapes de la collaboration.
Tout au long du forum, plusieurs thèmes importants ont émergé, notamment la nécessité d’une transition énergétique juste et de relever les défis qui y sont associés. Une observation particulièrement frappante a été la sous-représentation des chercheurs africains dans les publications scientifiques sur les énergies renouvelables en Afrique, ce qui met en évidence un manque criant d’expertise et d’auteurs locaux. Cette question a souligné l’importance de favoriser les partenariats à long terme tels que ceux établis dans le cadre de LEAP-RE, avec des suggestions pour intégrer ces collaborations dans les futurs critères d’évaluation des projets européens.
Lors de la session de jumelage du forum, N’TSOUKPOE a identifié des opportunités de collaboration avec des équipes du Maroc, de l’Egypte et du Sénégal, notamment dans le domaine du confort thermique lié aux technologies de refroidissement solaire. Ces discussions laissent entrevoir des pistes intéressantes pour des projets communs dans le cadre du consortium LEAP-RE.
Comme mentionné ci-dessus, dans le cadre de l’initiative RE-School, N’TSOUKPOE a donné un cours sur le solaire thermique à de jeunes chercheurs, dans le but de renforcer les capacités dans le domaine des énergies renouvelables. Il a également assisté à des conférences sur l’utilisation des données satellitaires et la cuisine solaire, animées par des collègues du Laboratoire national d’énergie et de géologie (LNEG) en Espagne, qui ont apporté de nouvelles perspectives pédagogiques pour les futurs programmes de formation au sein de 2iE.
N’TSOUKPOE a eu l’honneur d’animer une session sur la modélisation des systèmes énergétiques, axée sur le lien entre l’eau, l’énergie et l’alimentation. Malgré l’existence de modèles efficaces pour les systèmes énergétiques intégrés, la session a souligné la nécessité d’améliorations adaptées aux contextes africains, d’une meilleure intégration des facteurs de changement climatique et de l’adoption de technologies émergentes telles que l’hydrogène vert. En outre, les discussions ont soulevé la question de la gestion des infrastructures post-projet en Afrique, où de nombreux projets sont abandonnés en raison d’un manque de financement pour l’entretien. N’TSOUKPOE a partagé les idées du projet SophiA sur la gestion des infrastructures après l’achèvement du projet.
Le dernier jour du forum, N’TSOUKPOE a participé à l’assemblée générale de LEAP-RE, qui a abordé les principaux aspects administratifs et financiers du projet. Un résultat significatif a été la demande du consortium pour une extension du programme LEAP-RE jusqu’en juin 2026, en raison de retards dans plusieurs projets du pilier 1. Les discussions avec les partenaires du projet SETADISMA, y compris 2iE, se sont concentrées sur les prochaines étapes, les dépenses régulières du projet devant se terminer fin octobre 2024, bien que les activités de communication et de diffusion restent éligibles à un financement jusqu’en décembre 2025.
À l’avenir, un nouvel appel à projets dans le cadre du programme LEAP-RE est attendu pour la fin de 2024 ou le début de 2025, offrant des possibilités de financement supplémentaires pour les pays africains, y compris ceux qui n’ont pas d’agences de financement nationales contributrices, comme le Burkina Faso. Cela présente une voie prometteuse pour faire progresser la recherche et l’innovation en matière d’énergies renouvelables sur le continent.